L’aveu d’impuissance des démonstrations de force de Bhiri

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  1. Ce que Naoufel Ouertani ne dit pas parce qu’il ne veut pas faire de politique et se contente de défendre la cause de Sami El Fehri en accusant Noureddine Bhiri de politiser la justice, c’est que ce mail envoyé par l’un des hommes de main de Ghanouchi, placé, aujourdhui, en position d’observateur contrôleur de force, auprès du Chef du Gouvernement, constitue un aveu et non pas un lapsus, quant à la pratique du pouvoir, par la bande à Ghanouchi. Bhiri, considère que la manière de se maintenir au pouvoir ne consiste pas à convaincre sa base électorale du bien fondé et des résultats positifs de son exercice, mais de faire preuve de force aux yeux de l’opinion publique. La raison qu’il invoque, pour justifier son entêtement à se positionner en Ministre de l’Injustice, c’est la peur de ne plus paraitre assez fort aux yeux des Tunisiens que l’on considère donc comme  » intimidables » à merci. Aux yeux de Bhiri, gouverner, pour un homme politique, c’est exercer un pouvoir d’intimidation, à l’égard du peuple, en vue de le soumettre à sa volonté de domination.
  2. Autant dire que la vocation répressive de ce mode innique de gouvernement est inscrite, comme allant de soi et l’injustice q’uelle revendique, comme moyen de se maintenir au pouvoir, n’est que le premier palier, le degré le plus « soft », du recours à la violence pour terroriser son monde, mais ,aussi, la « force de légitimation et de couverture » de tous les autres recours à cette même violence qui ne peut se montrer nue.
  3. Quant aux autres moyens qui ponctuent la graduation dans l’usage de la pratique politique terrorisante du Parti au Pouvoir, ils s’appellent « comités de protection de la Révolution », Salafisme Jihadiste, Infiltrations des corps sécuritaires de l’Etat et Guerre Civile, que l’on prépare munitieusement en toute Félonie et Haute Trahison et que les armes lourdes, dont on ne montre que quelques caches, en font l’annonce, menaçante.
  4. Mais, ce qu’il y a d’interessant à souligner, dans ce mode de gouvernement
  5. par le terrorisme d’Etat, c’est de constater la dimension stratégique du Ministère de la Justice, du temps de Bhiri. Son rôle consistait à libérer ceux que l’on fait semblant d’arrêter, de punir les juges récalcitrants, de couvrir les assassins et de museler les libertés d’expression, d’information et de création.
  6. En fait tout, sauf garantir le respect de la Justice qui est le fondement même de l’Etat.

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