Le candidat Zbidi : le discours d’un homme politique d’action et de décision.

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Ce n’est pas parce que Béji, durant les cinq dernières années nous a ramenés fantasmatiquement  à la période Bourguiba, en nous faisant oublier que Ben Ali,  durant ses 23 ans de règne, lisait tous ses discours sur un ton chantonnant de récitation, que nous allons renoncer aux ajustements qu’imposent le passage à l’après Bourguiba-Sebsi.

Il s’agit de la nécessité de « réguler », en la délestant de l’art oratoire, la fonction de communication politique en la faisant assurer par des communicateurs qui ne font pas partie du personnel politique décideurs. Ce qui sertait en jeu aujourd’hui, dans cette cacophonie assourdissante ce n’est pas , en fait, la capacité, pour un candidat  à la présidence de la république, d’assumer les fonctions spécifiques  qui incombent à la magistrature suprême  mais sa capacité à  participer à une joute oratoire , à l’occasion d’une campagne électorale. En fait, il aura besoin de moyens  que personnellement je ne place ni au niveau de l’éloquence du candidat ni à celle de la performance des « stratèges en communication et techniciens en Marketing politique qui le prendront en charge durant sa campagne.

Tout le monde sait que de grands tribuns politiques, ont des conseillers chargés de la rédaction de leurs discours qu’ils peaufinent à la dernière minute en y ajoutant les nuances qu’il estimeraient nécessaire de mettre en évidence. Tout le monde sait que même Bourguiba le chef d’Etat et non pas le Résistant, se faisait écrire ses discours par des personnalités compétentes parmi ses conseillers. Je suppose que Si Chedly Klibi (rabbi ytawel fi omrou) a laissé sa marque propre dans certains de ces discours, comme je suppose que Feu M’hamed Ali Ben Salem y a laissé la sienne dans la traduction, O combien élégante de ces discours en Français.

Je pense que Si Abdelkrim Zbidi présente les qualités politiques requises pour exercer au quotidien les fonctions de magistrature suprême sans avoir besoin d’être un tribun comme l’était Béji. Les compétences dont doit faire preuve un candidat ne devraient pas se mesurer à sa capacité de « séduire » un lectorat mais de convaincre par la « vérité de son franc parler » et la cohérence interne de son discours. Parce que c’est le recours à l’éloquence (souvent sophiste) qui fait passer des démagogues professionnels pour des hommes politiques et fait d’eux des futurs  dictateurs  à la Hitler ou à la Mussolini.

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