Des fluctuations du négoce politique de Trump et du louvoient politicien de Natanyahou

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L’arme de dissuasion d’Israël n’est ni son aviation ni ses bombes atomiques. C’est la pratique de l’Assassinat politique par le recours au terrorisme d’État qu’elle considère comme un acte de guerre. En prenant pour cible les chefs des organisations de résistance ou des forces ennemies, Israël suppose qu’en assassinant un intellectuel résistant tel que Ghassan Kanfani (Beyrouth) ou un activiste politique comme El Hamchari (Paris), ou bien Un Chef de guerre, initiateur de la première Intifadha, Khalil Al Wazir(Sidi Bou Saïd), Israël suppose que les armées ou les organisations de résistance ennemies peuvent être contractés dans la personne d’un chef ou bien dans celle d’un officier supérieur. Il a tué au, combat, Yahia Senouar, mais n’a pas réussi à éradiquer Hamas. Il a tué Hassan Nasrallah et des centaines de cadres du Hezbollah, mais le Hezbollah n’a pas été vaincu. Après l’assassinat spectaculaire des plus hauts gradés de son l’État Major toutes armées confondues et d’un certain nombre de ses savants du nucléaire, l’Iran, en moins de 24 heures, a administré une riposte qui n’est pas moins spectaculaire que l’attaque surprise d’Israël. Les images de quartiers de Tel Aviv ravagés par les tirs de missiles balistiques iraniens, impressionneront profondément la population israélienne du fait que, désormais, ces quartiers leur renvoient les images de Gaza ou de la Dhahya de Beyrouth et qu’ils doivent, eux aussi subir l’enfer qu’ils font vivre , de loin, à la population Gazaouie. Ils ne peuvent même pas fuir les zones de combat en abandonnant leurs maisons comme l’ont fait les habitants frontaliers et du Liban et de Gaza.

Quelques semaines après la seconde investiture de Trump, j’avais publié sur mon blog plusieurs articles dans lesquels je donnais mon interprétation des déclarations sinueuses de ce dernier à propos de Gaza. Je redis donc , aujourd’hui, que Trump et Natanyahou ne sont pas du même bord, même si leurs intérêts différents peuvent converger au gré des fluctuations du négoce politique de Trump et du louvoient politicien de Natanyahou . Dans le contexte américain où l’Etat profond est dominé par le lobby sioniste, Trump, d’origine bavaroise dont le grand père n’a émigré en Amérique qu’en 18885, pourrait être de tradition antisémite comme toutes les droites occidentales, aussi bien américaine qu’européennes. En bon négociant négociateur, il compose tout le temps et s’entend avec celui dont la fréquentation pourrait lui rapporter le plus d’argent. Son négoce se fonde dans une pratique de l’indécision qui lui fait hausser le ton ou faire profil faussement bas et menacer de faire la guerre à son partenaire tout en se préservant de la faire par lui-même, conformément à la politique américaine des dernières années, tous partis au pouvoir confondus. Depuis son premier mandat, il a les yeux rivés sur la manne pétrolière des pays du Golfe et le stratagème qu’il a concocté c’est de vendre aux régimes pétroliers la sécurité que pourrait leur garantir les accords d’Abraham.Ceci à un moment où la cause palestinienne était à la limite de l’oubli et Israël n’avait pas encore perdu son aura de puissance militaire régionale et de commis international attitré des USA. la Déchéance que lui a causé le 6 octobre 2023, il ne cesse de l’aggraver en croyant restaurer sa capacité de dissuasion en confirmant son identité de colonialiste assassin génocidaire.

Donc, lors de son retour, Trump n’a pas manqué d’observer la chute remarquable de la crédibilité d’Israël, mais il ne pouvait ignorer son pouvoir au sein de la grande puissance dont il est , en principe le Président . Et tout ce qu’il a fait pour contrer Natanyahou, devenu obstacle à la réalisation de son projet abrahamique, il s’est mis à jouer au plus fin avec ce fou sous sein privé qu’est le Premier Ministre préposé Roi d’Israël. Il ne s’est pas mis derrière Naztanyahou, comme ses prédécesseurs, mais devant, en se faisant plus extrémiste de droite que lui . C’est ce qu’on appelle tenir le taureau par les cornes. C’est aussi une manière de le pousser à la faute et l’aider à s’enfoncer encore plus, sans l’intention, également, de s’en servir comme menace pression dans son négoce avec L’Iran, au cas où Natabyahou aurait réussi à gagner son défi face à l’Etat le plus puissant du Moyen Orient que Trump se propose de ramener au temple abrahamique qui deviendrait alors plus ibrahimique qu’abrahamique.

L’attaque fulgurante d’Israêl, lui a fait déclarer hier, avant la réponse aussi fulgurante de l’Iran, que cette agression est une bonne action et qu’elle saura ramener un Iran plus docile à la table des négociations. Négociations qui semblent compromises par cette guerre déclenché par Natabyahou, en vue d’obliger l’Amérique et l’Europe à se joindre à son projet de faire de Jérusalem une et indivise, la capitale du Monde, telle qu’il a été annoncé, effrontément, par Jeaques Attali, depuis 2009 à la Chaine de télévision parlementaire de France.

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