Exercice du pouvoir et militantisme politique: L’Aura de l’Etat

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Le marquage de son signe de prieur assidu sur le front du Chef du Gouvernement de transition, agit comme un obstacle à la crédibilité de Hamadi Jbali auprès de ceux qui ne sont pas acquis à son idéologie religieuse.

En prenant sa propre référence quant à la possibilité de concilier entre Islam politique et démocratie, l’on ne peut imaginer un chef de gouvernement démocrate chrétien italien, se présenter ,avec une chemise avec un « col de curé » ou bien avec une croix sur la pochette de sa veste. Maintenant qu’il est le Chef du Gouvernement de tous les Tunisiens et qu’il aimerait les mobiliser tous, pour la cause commune, il faudrait, peut-être qu’il se rappelle qu’être un homme politique ce n’est pas seulement être sincère et vrai, mais, aussi, devenir une image crédible. C’est ce qu’il a déjà fait auprès de ses électeurs, mais il ne peut prétendre continuer à fonctionner avec l’image de l’opposant prieur, sans nuire à celle du Chef du Gouvernement. Il semble qu’il commence à comprendre le caractère de représentation qu’implique l’Aura de l’État et que la voiture de fonction que l’on attribue à un Ministre, ne fait pas partie des avantages, auxquels il peut renoncer, mais des obligations auxquelles il doit se plier.La voiture est destinée au Ministre et non à sa personne. C’est ce que mon Ministre n’a pas l’air de comprendre.

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